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	 é le 10 juillet 1968 à Constantine, c'est en mars 1986 que pour la première fois que
	 le nom de Hassiba Boulmerka
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	  commence à se faire connaitre en Algérie, en remportant le championnat panarabe de cross-country
	  féminin à Bagdad, catégories juniors.
	  
  Ses premiers résultats sont dûs à ses efforts et à ceux de son professeur
	  d'éducation physique au CEM Daksi de Constantine, Aboud Labed, qui avait découvert et développé
	  chez l'adolescente les qualités qui font les champions d'exception.
	  
  La jeune fille trouva sur le stade de multiples encouragements, notamment ceux d'un ancien
	  champion de demi-fond algérien, Cherif Grabsi. Devenu entraîneur et découvreur
	  de nouveaux talents, il la fit admettre au MOConstantine qui lui procura un emploi de secrétaire-dactylographe.
	  
  Travaillant de 8 heures à 17 heures, Hassiba s'entraînait chaque soir, dès sa
	  sortie du bureau, jusqu'à 20 heures. Les résultats sportifs furent à la mesure de sa
	  farouche volonté de réussite. Quelques mois plus tard, elle remportait les titres de 
	  championne d'Afrique du 800 m en 2'02"89 et du 1500 m en 4'08"33.
	   C'est alors qu'elle manifeste son désir de quitter Constantine pour s'installer à Alger.
	  
  C'est à regret qu'elle quittait son paternaliste entraîneur Aboud Labed, mais elle
	  eut la chance de trouver dans la capitale algérienne un nouveau club, le Chabab Mécanique
	  de Belcourt (CMB) et un dirigeant actif et compétent, l'entraîneur national Amar Bouras.
	  
  Après avoir supervisé quelques séances d'entraînement de la jeune fille,
	  Bouras comprit trés vite le bénéfice que l'Algérie pouvait tirer d'une
	  médaille olympique féminine, car pour lui, ça ne faisait aucun doute, les performances
	 
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				Né le   10 Juillet 1968 à Constantine (Algérie) | 
			   
			  
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				1,56 M, 52 KG | 
			   	
			  
 
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	  Championne d'Afrique
	        800m en 2'02"89
	        1500m en 4'08"33
	 
	  
	    
	  Championne olympique
	        1500m en 1992 à Barcelone
	 
	  
	    
	  Championne du monde
	        1500m en 1991 à Tokyo
	        1500m en 1995 à Göteborg
	 
 	   
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       chronométriques de Hassiba, réalisés dans des conditions difficiles, étaient
	  porteuses de promesses. Il lui imposa un entraînement trés dur, qui en aurait rebuté 
      plus d'un. Grignotant quelques dixièmes de secondes chaque mois, Hassiba se rapprocha des temps 
	  des championnes des pays de l'Est, reines du demi-fond dans les années quatre-vingt.
	
  A Séoul, malgré toute sa volonté, Hassiba, grippée, ne put passer le cap des
	demi-finales des 800 et 1500 m. Elle se remit au travail et, dès l'année suivante, ce fut
	le triomphe de Tokyo qui éclata comme un coup de tonnerre dans le ciel de l'Algérie : 
	le  1er septembre 1991, Hassiba Boulmerka était championne du monde du 1500m.
	
  Après ce triomphe éclatant, il fallait battre le fer tant qu'il était chaud,
	les 4'02"21 de Tokyo étaient prometteurs, mais Hassiba Boulmerka savait qu'il faudrait descendre 
	nettement au-dessous pour espérer vaincre aux Jeux de Barcelone. L'objectif était clair : 
	la consécration olympique.
	
  A tous les stages auxquels elle participa, en France, en Allemagne, en Italie, elle écoutait
	avec une attention les conseils des techniciens qui s'évertuaient à lui faire acquérir 
	cette science du train, indispensable dans le demi-fond moderne.
	 
	 
  
	  
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	Cette battante va réussir la gageure de gagner 7" en une année; 7" qui vont lui permettre
	de remporter le plus beau titre qu'un athlète puisse rêver : la victoire aux Jeux Olympiques
	de Barcelone.
	
  Le 8 août 1992, la course fut d'une grande limpidité. Hassiba Boulmerka se contenta dans
	les deux premiers tours d'observer ses adversaires, suivant le train imposé par les Soviétiques
	avec facilité. A la cloche, elle se rapprocha de la tête de la course. Dans la ligne opposé,
	voyant que personne ne bougeait, elle décida de démarrer dans le dernier virage.
	Elle s'en fut alors de sa foulée rapide vers une victoire que personne n'était plus à
	même de lui disputer. Lorsqu'elle franchit la ligne d'arrivée, le chrono était bloqué
	sur le temps de 3'55"30. 
	
  A genoux sur la piste, le visage enfoui dans le drapeau dont l'enveloppait l'entraîneur national,
	Amar Bouras, Hassiba murmurait : «Algérie! Algérie! ...», puis elle se releva pour 
	entamer un tour d'honneur, le regard irradié de joie.
     Les messages de félicitations affluèrent à Alger. Hassiba fut particulièrement
	émue et flattée par celui que lui adressa la reine Nour de Jourdanie :« Votre victoire à
	Barcelone est celle de toutes les femmes arabes. Par votre abnégation et votre volonté vous avez
	honoré avec éclat l'ensemble de votre pays et celui du monde arabe.»
	
  Le retour à Alger fut triomphal, Hassiba fut reçue comme une héroïne nationale,
	elle traversait Alger en voiture découverte, répondant, debout, aux acclamations de la
	population.
	
  Au mois d'août 1995, elle remportait à Göteborg son deuxième titre de
	championne du monde du 1500 m en 4'02"42.
 	   
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